Labeaume
Village de caractère
Vue générale du chef-lieu
Découverte du vieux village et du hameau de Chapias
Les armoiries de Labeaume
Labeaume – le chef-lieu
Un circuit vous est proposé afin de visiter le village.
Il est recommandé d’être bien chaussé.
Nota : ce plan est approximatif.
1 – L’église
L’église, en pierre de calcaire, a été construite en 1846. Un document datant de 1262 nous apprend l’existence d’une ancienne église dédiée à saint Pierre-aux-liens.
Deux colonnes tronconiques massives soutiennent le clocher qui possède des baies géminées sur chaque côté et deux cloches. L’une de ces cloches est datée de 1830, l’autre a été installée en 1932 en remplacement d’une cloche datée de 1653 et tombée au sol en 1909.
A l’intérieur, à droite de l’entrée, sont exposés des objets et des vêtements qui servaient autrefois lors des cérémonies du culte et des processions.
Le martyre de saint Sébastien.
Ce saint est honoré par la commune depuis des siècles.
(tableau à découvrir dans l’église paroissiale)
Après avoir contourné l’église en suivant la rue Fernand Chamontin, vous arrivez place du Sablas. Gagnez de suite le pont submersible que vous traverserez pour jouir d’une vue panoramique sur le village depuis l’autre rive.
2 – Le pont submersible
C’est sans doute le monument le plus visité et le plus photographié de Labeaume. Ses 11 arches lui donnent une fière et élégante allure. Ce magnifique ouvrage a été construit en 1877 avec des pierres extraites d’une carrière proche. Voyez la plaque commémorative située à l’entrée. Le pont relie Labeaume à St-Alban-Auriolles par un chemin pédestre.
Mais pourquoi ne possède-t-il pas de parapets, vous demandez-vous ? C’est que la rivière n’est pas toujours tranquille : en automne et même parfois en août, de violents orages peuvent éclater, elle gonfle alors et l’eau monte rapidement, submergeant le pont et inondant une partie du village en charriant de nombreux débris, et aucun parapet n’y résisterait ! A plusieurs reprises dep
uis sa construction, malgré sa solidité, le pont a subi des dommages qu’il a fallu réparer.
Le pont a disparu ! … et le village est en partie inondé !
3 – La place du Sablas
Regagnez la place qui, l’été, est très animée. Là se retrouvent pêle-mêle villageois, estivants, promeneurs, baigneurs, joueurs de boules. Tout ce monde s’installe volontiers aux terrasses des auberges pour se rafraîchir et bavarder pendant que les platanes plus que centenaires dispensent leur ombre bienfaisante.
Une fontaine construite en 1866 coule en permanence. Son eau provient d’une source située non loin de là, en haut de la calade du Rieu. Autrefois, sources et fontaines étaient des lieux de rassemblement où les papotages allaient bon train et où on s’échangeait les dernières nouvelles du pays.
Sachez qu’à Labeaume le réseau de distribution d’eau date de moins de cinquante ans.
La fontaine dans son état d’origine.
Remarquez sur la façade de l’Auberge de la Rive gauche, les deux plaques signalant la hauteur atteinte par les crues catastrophiques des 22 septembre 1890 et 22 septembre 1992.
Au fond de la place existait un moulin à céréales et à huile d’olive. Il en subsiste une meule appuyée contre le mur du moulin.
4 – Ruelles et calades
L’itinéraire qui vous est maintenant proposé va vous guider depuis la place du Sablas jusqu’en haut du village par des ruelles et des calades (chemins empierrés) qui forment un véritable labyrinthe. Il n’est pas interdit d’explorer toutes les ruelles à condition de respecter la tranquillité des habitants !
Le carrier-tailleur de pierre
Chemin faisant, vous serez stupéfaits par l’audace et l’ingéniosité des bâtisseurs qui ont su admirablement tirer parti de la configuration accidentée des lieux. Vous admirerez les passages sous voûte, ainsi que les habitations bâties en pierre de calcaire au cours des deux derniers siècles, sur un ou deux parfois trois étages. La plupart de celles-ci possèdent à l’étage une terrasse couverte appelée : ‘’couradou’’. Autrefois, on y procédait au décoconnage qui consistait à dépouiller les rameaux de bruyère des cocons filés par les vers à soie. Car il fut une époque où la sériciculture, ou élevage du ver à soie, était l’une des principales activités du pays. Les maisons qui possédaient une magnanerie où se pratiquait l’élevage se remarquent par leurs petites fenêtres du dernier étage.
– Depuis la place, engagez-vous dans la ruelle du Tonnelier (à gauche de la pizzéria), et suivez la en passant sous une voûte jusqu’à la ruelle du Venté qui vous mènera par la gauche à la calade du Rieu (admirez sur votre gauche et à droite deux autres magnifiques passages voûtés).
5 – À la calade du Rieu tournez à droite, vous passez devant une fontaine et arrivez au pied d’une haute maison aux voûtes superposées, bâtie sur un rocher. Là se situe la source captée alimentant la fontaine du Sablas.
Continuez en montant à droite et passez sous une nouvelle voûte, puis tournez dans la ruelle de la Bessoune.
La source captée.
6 – Plus loin à gauche, après un nouveau passage sous voûte, vous entamez la rude ascension de la calade de la Coste faite de marches de hauteur très inégale.
Pendant la montée, quelques pauses vous permettront de reprendre votre souffle et de profiter de vues magnifiques sur les falaises, l’église, les toits du village, le rocher ruiniforme, la ‘’tourrasse’’, le ‘’château’’ au pied duquel vous parvenez enfin après être passé à nouveau sous une magnifique voûte.
La montée de la calade de la Coste.
7 – Sur une gigantesque paroi rocheuse dominant le village, un château féodal a été bâti vers l’an mil. Il en reste quelques vestiges.
Au pied du château s’étendait un bourg en partie troglodytique.
Une maison forte occupe le sommet du rocher où était bâti le château féodal.
8 – Au carrefour de la grande Calade, poursuivez sur quelques mètres à droite pour jouir d’une vue plongeante sur la rivière et le pont submersible.
Redescendez la grande Calade jusqu’à l’ancienne mairie et l’école fermée depuis longtemps. En poursuivant par la calade de l’Ancienne mairie, vous rejoignez directement la place de l’église.
9 – Mais si vous remontez à droite la draille des Ecoliers, vous emprunterez un bel escalier autrefois très fréquenté… par les écoliers ! Vous suivrez ensuite un sentier qui aboutit à la route départementale. De là, un chemin à gauche vous ramènera au parking de la place de la Paix puis place de l’église.
L’ancienne école et l’escalier de la draille des Ecoliers.
Le hameau de Chapias
Le hameau de Chapias est situé à 3 km au N/O du chef-lieu.
On y accède en empruntant la voie communale qui traverse le hameau de Champrenard en direction de Rosières.
Se garer sur le petit parking avant l’entrée du hameau (containers à déchets).
Chapias possède une église, un cimetière, un monument aux morts. Autrefois, il avait aussi son école, elle est fermée depuis longtemps.
Quatre sites ont marqué son histoire : la maison des abbés Sévenier – le rocher des Curés – l’église – la tour surmontée d’une statue de Notre-Dame portant l’enfant Jésus dans ses bras.
1 – La maison des abbés Sévenier
Cette maison est située dans le hameau, un peu en retrait de la route avant l’ancien café Sévenier qui a gardé son enseigne. Elle est bâtie sur l’emplacement d’une villa gallo-romaine.
Vue ancienne de la maison des abbés Sévenier.
2 – Le rocher des Curés
Vous accéderez au rocher des Curés par le chemin situé face à l’église (panneau). A la fourche, bien suivre le chemin de droite bordé par un vieux mur de pierres sèches. Quelques centaines de mètres plus loin, il vire à gauche et aboutit à une vaste prairie entourée de rochers ruiniformes aux formes étranges, résultat de l’action de l’eau sur la roche calcaire.
Au fond de la prairie, un passage sur la droite permet d’accéder au rocher (beau chêne vert à proximité). Vous remarquerez à hauteur d’homme une petite ouverture dans le rocher. En le contournant, vous constaterez qu’il est creux et que l’on peut s’y glisser et s’y cacher sans trop de difficulté.
Pendant la Révolution française, les abbés Sévenier, l’oncle et le neveu, prêtres à Valgorge, qui avaient refusé de prêter serment à la Constitution civile du clergé, se cachèrent pendant plusieurs années à Chapias afin d’échapper aux soldats républicains. Lorsque leur vie était menacée, les abbés se dissimulaient dans ce rocher et les habitants du hameau les ravitaillaient en leur passant des vivres par la petite ouverture naturelle.
L’histoire se termina bien car, malgré quelques chaudes alertes, les deux abbés échappèrent à la mort. Ayant, pendant ces évènements, fait le voeu de bâtir une chapelle s’ils avaient la vie sauve, ils tinrent leur promesse la paix revenue.
3 – L’église de Chapias
Une première chapelle placée sous le vocable de Notre-Dame de Délivrance a été construite en 1814. Le lieu prit très vite de l’importance et, s’avérant trop petit, il subit deux agrandissements par la suite.
Selon la tradition orale, lors de la messe inaugurale, un miracle eut lieu, ce qui donna une impulsion aux pèlerinages qui n’ont cessé de croître au fil des ans. Les pèlerins traversaient le plateau de Labeaume en suivant un sentier appelé depuis ‘’le sentier des pèlerins’’.
Vous lirez l’histoire détaillée des deux abbés et de l’église en visitant l’édifice.
4 – La tour
Depuis l’église, vous accéderez à la tour en suivant la voie communale traversant le hameau puis un chemin s’ouvrant sur la droite.
La tour a été construite en 1884 au point le plus haut de la commune. Elle mesure 12 mètres de haut et il vous faut gravir 54 marches pour parvenir au sommet. Elle est surmontée par une statue de Notre-Dame portant l’enfant Jésus sur son bras gauche. La statue originale qui mesurait 4,70 mètres de haut a été détruite par la foudre et remplacée en 1908.
La tour domine une vingtaine de clochers à la ronde. Si le temps est clair, essayez de les repérer ! De même, la tour étant visible de fort loin, cherchez-la dans le paysage lorsque vous vous promenez dans la région !
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Nous espérons que vous avez apprécié la visite du vieux village et du hameau. Si vous voulez en savoir plus, nous vous recommandons la lecture du très instructif opuscule en vente au point-info et à la mairie intitulé :
‘’Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur LABEAUME sans jamais oser le demander’’.
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Sachez aussi que pendant la saison estivale, l’association ‘’Dolmens et Patrimoine de Labeaume’’ organise des visites de dolmens et de sites caractéristiques sur la commune. Renseignez-vous auprès de la mairie ou au point-info.
Le patrimoine de Labeaume.
L’ Abeille, ancienne exploitation agricole.
Un dolmen. Labeaume possède
142 dolmens,
tous situés sur des terrains privés.
Un moulin à huile.
Une belle croix en pierre.
Les croix sont l’oeuvre des carriers locaux.
Hélas ! Elles se dégradent avec le temps.
L’arrondi parfait de l’arche d’une grange.
Les jardins suspendus du Récatadou :
Accrochés à la falaise dominant la rivière Beaume, ils constituent un extraordinaire témoignage de l’audace
des paysans-bâtisseurs d’autrefois.
Travail d’épierrement :
Les pierres ramassées par l’agriculteur sur son champ
étaient rassemblées en tas appelés ’’clapas’’.
Un puits-citerne :
La précieuse eau de pluie était récupérée dans une citerne
aménagée dans une faille du sol rocheux.
Arrosage du jardin :
L’eau était canalisée depuis la citerne par des rigoles en pierre taillée vers des bacs de puisage appelés ‘’gourgues’’.
Brochure disponible à la Mairie de Labeaume